Les limites de l'entrainement et les risques sur l'organisme
1) Les Conséquences néfastes de l'altitude sur l'organisme
1.1 Un problème d'oxygénation
L’altitude présente certaines limites : en effet, si on reste trop longtemps à une altitude trop élevée, toute forme de vie devient impossible, et ainsi que l'entraînement.
En effet, le volume maximale d'oxygène varie en fonction de l’altitude :
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Au niveau de la mer, on utilise : 100 % de notre volume d’oxygène,
70 % à 4800m d’altitude
20% à 8840 m d’altitude.
L'entraînement en altitude est donc limité car la vie devient impossible à partir d’une certaine hauteur...
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Source : cdfsvt
1.2 Des modifications physiologiques
a) Une augmentation des globules rouges
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Avec l’altitude, le taux de globules rouges continue à croître. Ainsi le taux d'hématocrite (= le volume occupé par les globules rouges circulants dans le sang) augmente avec l'altitude passant de 35% à 50%, entraînant de ce fait, une augmentation de la viscosité sanguine. Par une augmentation trop intense, il se peut que des caillots de sang se forment dans les veines et ainsi les obstruent, empêchant toute circulation du sang. Par la suite, ces phlébites peuvent se détacher et se propager dans les poumons et ainsi déclencher une embolie pulmonaire qui peut avoir des conséquences mortelles sur le patient.
Ainsi, par une simple ascension, le sportif risque de développer des phlébites et se confronter à des risques graves si celle-ci n'est pas contrôlée.
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b) La fonte musculaire
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La fonte musculaire correspond à la perte de masse musculaire. Les muscles deviennent moins volumineux et ainsi plus faibles qu’auparavant. Cette fonte entraîne donc une perte de poids.
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Lors d’efforts en altitude, la surface des fibres musculaires diminue avec un surentraînement, la fonte musculaire devient encore plus intense en particulier avec la perte d'appétit causée par l’ascension en haute altitude.
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Il faut donc limiter les entraînements afin de faire attention à ne pas trop s’épuiser et également afin d’éviter de diminuer ses capacités physiques.
1.3 Des risques mortels
L’hypoxie, source du développement de certaines maladies.
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En altitude, la pression atmosphérique diminue. La quantité d’oxygène disponible à 3000 m correspond aux deux tiers de celle du niveau de la mer ; à 5000m, à la moitié ; au sommet de l’Everest, au tiers.
L’organisme réagit par hypoxie par plusieurs mécanismes ...
Ces phénomènes sont coûteux pour l’organisme : ils vont donc être remplacés ou complétés par un mécanisme : l’augmentation du nombre de globules rouges produits par la moelle osseuse. Leur temps de fabrication implique qu’il faut au minimum une semaine de séjour à une altitude suffisante pour voir apparaître leur augmentation dans le sang.
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Avec une ascension trop rapide, notre corps réagit par hypoxie : l’individu reçoit une diminution du taux d’oxygène dans le sang, ce qui mène à des complications en commençant par le mal aigu de la montagne.
a) Le mal aigu des montagnes (MAM):
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Le Mal aigu des montagnes commence le plus souvent à apparaître vers 3500m d’altitude mais cela dépend de chacun : il peut apparaître en dessous de cette altitude pour les plus sensibles.
Ce dernier est visible par différents symptômes :
Stade de gravité du MAM Que faire ? Signes accessoires
Stade 1
Maux de tête calmés par de simples médicaments (aspirine) Respectez les paliers !
(ne pas dépasser 400m entre deux
nuits consécutives au-dessus de 3000m)
Stade 2
Maux de tête résistants aux antalgiques courants Reposez-vous un jour ou deux à la
+ signes digestifs même altitude.
+/-signes accessoires.
Hydratation +++
Stade 3
Difficulté respiratoire au repos ou/et trouble neurologique Oxygène, Descente +++
(les troubles de l’équilibre sont les premiers signes
à apparaître)
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Maux de tête +++
Insomnie ++
Troubles digestifs +
Essoufflement
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Manque d’appétit, urines peu abondantes
Bâillements, Somnolence
Désorientation ,Vertiges
Stress, Irritabilité, Dépression
Si on ne fait pas attention, le MAM peut être mortel, surtout si le sportif continue sa progression en altitude. Il peut ainsi subir des complications graves ou mortelles tel qu’un oedème pulmonaire ou cérébral.
b) L’oedème pulmonaire
Un oedème pulmonaire est la pathologie la plus fréquente chez une personne qui a le mal aigu de la montagne. Il s’agit d’une aggravation du MAM.
Cela consiste à avoir des troubles de rythme cardiaque. Au cours de son développement, du liquide s’accumule d’abord dans le tissu pulmonaire puis, dans les alvéoles pulmonaires suite à la retenue de sang dans les poumons.
L’individu commence généralement à avoir les symptômes d'oedème pulmonaire après 12h-36h en altitude.Il va aussi avoir des insomnies, des faiblesses, des nausées, des vomissements, des vertiges ou encore une perte d’appétit,une insuffisance respiratoire,....
Par complication, l'oedème peut provoquer une pneumonie avec fièvre dans les jours qui suivent. Cette pneumonie doit immédiatement être prise en charge par un médecin et être traitée.
Si le sportif ne reçoit pas d’oxygène le plus rapidement possible et si une descente d’au moins 500 m n’est pas possible, l’augmentation permanente des pressions dans la circulation pulmonaire peut entraîner le décès du sujet.
c) L'oedème cérébrale
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Comme l'œdème pulmonaire, l'oedème cérébral de haute altitude est une redoutable complication du MAM survenant généralement dans la première partie du séjour, pendant les phases d'acclimatation.
Le cerveau souffre à la fois du manque d'oxygène et d'une augmentation de pression dans la boîte crânienne qui comprime le cerveau.
L’individu aura ainsi des maux de tête intenses non soulagés par l’aspirine, des vomissements, des troubles de la vue, et parfois des troubles psychiatriques.
S'il n’est pas traité immédiatement, et redescendu à basse altitude, le sportif va se retrouver dans le coma et par la suite va décéder.
Source : santeweb
Schéma de l'évolution du MAM en œdème cérébral et:ou d'altitude
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d) L’anoxie
En altitude, la quantité d’air étant de plus en plus rare, la haute montagne peut ainsi provoquer une anoxie.
L'anoxie désigne une diminution de la quantité d'oxygène distribuée par le sang aux tissus. Celle-ci est une résultante de l’hypoxie.
Quand l'anoxie touche le cerveau, cela peut être dramatique : Le cerveau ne supportant pas longtemps le manque d'oxygène,
les conséquences telles qu’une perte de connaissance ou même un coma peuvent apporter d’importantes séquelles.
Graphique représentant le pourcentage des capacités physiques en fonction du pourcentage d'oxygène restant.
Ainsi, la question de l'entraînement en altitude, bénéfique pour améliorer les performances physiques, peut être reposée.
En effet, les sportifs se confrontent à de nombreux risques pouvant mener à une détérioration physique sévère.
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Ainsi pour éviter tout danger, il existe diverses possibilités afin de ne pas avoir de complication.
Schéma récapitulatif représentant les effets néfastes de l'hypoxie
2- Des solutions face à ces dangers
2.1 L'adaptation de l'organisme
Pour faire face à ces dangers, l’organisme subit des phases d’adaptations afin de s’adapter aux nouvelles conditions extérieures.
2.2 Des conseils d'entrainement
Pour limiter les risques de se retrouver dans un état critique, il est conseillé de/d' :
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-Ne pas s’entraîner lors des deux premiers jours en montagne pour laisser le temps à l’organisme de s’acclimater.
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-S’entraîner de manière progressive: Petit à petit, l’entraînement peut devenir de plus en plus dur mais se limiter à certains efforts les premiers jours.
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-Ne pas négliger l’échauffement avant un effort physique, car en altitude, la résistance du muscle à la fatigue est diminuée et les risques de blessures sont donc nettement augmentés.
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-Avoir un bon programme alimentaire qui prend en compte les effets de l’altitude.
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-Avoir une bonne hydratation en phase d’acclimatation.
"La règle la plus importante est de ne pas monter trop vite trop haut."
2.3 D'autres solutions à effets similaires
Si avant une compétition, les athlètes n’ont pas l’occasion d’aller en altitude, il existe plusieurs techniques de préparation qui simulent les mêmes effets qu’en altitude.
Ainsi, les chambres ou tentes d’hypoxie accueillent les athlètes dans un endroit où la pression en oxygène est réduite afin de les acclimater aux bienfaits de celle-ci.
Il existe même des hotels avec ce type de chambre afin de recréer les effets de la haute montagne. ( Un seul centre en France: Prémanon dans le Jura, fondé en 1999 par Laurent Schmitt, entraîneur national de ski de fond entre 1986 et 1998. Il contient dix chambres et peut accueillir jusqu'à 22 athlètes simultanément. )
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Pour les athlètes indépendants, tels que les coureurs, l’alti trainer est une solution efficace pour un entraînement simulant ces effets.
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a) Chambre ou tente hypoxique : réservée à l’élite.
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La chambre hypoxique dans le cadre de l'entraînement s'est révélée efficace pour l'amélioration du rendement physique dans toutes les activités qui ont une composante d'aérobie ou de fond.
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Cette chambre est totalement hermétique et permet de simuler une altitude pouvant atteindre 3000 mètres.
La pièce est équipée d'un compresseur qui régule l'entrée et la sortie d'air. On retire donc des molécules d'oxygène dans la pièce pour forcer l'organisme à réagir et lancer des productions hormonales supérieures notamment par l'augmentation du nombre de globules rouges.
La plupart du temps, le sportif dort dans cette chambre hypoxique, profitant ainsi des heures de sommeil pour s'acclimater à l'altitude ou obtenir les bienfaits qui y sont associés ; c'est ce qu'on appelle le "live high - train low".
Ce système peut être employé pour tous les sports, mais ce sont les sports d'endurance qui en bénéficieront le plus ( triathlon, cyclisme, ski de fond), ou encore les sports collectifs tel que le football et le rugby.
Exemple : Maurice Magnificat, vice-champion du monde du 15km libre ski de fond en 2015 et médaillé de bronze en relais 4x10km aux Jeux de Sotchi en 2014, est adepte de cette pratique.
b) L’alti trainer
L'alti Trainer est un entraînement en hypoxie pour des sportifs individuels ou collectifs.
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L'alti Trainer permet de soumettre les sujets à des exercices physiques en condition d’hypoxie, avec des débits ventilatoires variables en fonction de la demande de l'utilisateur par un simple bouton de commande.
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Il peut aussi simuler en quelques dizaines de secondes des ascensions ou des descentes de plusieurs centaines de mètres.
L’alti trainer est une alternative nouvelle et inédite pour stimuler à l’entraînement des capacités capables d’influencer positivement la performance, tant en phase de préparation qu’en période de compétition. L'Alti Trainer est déjà utilisé avec succès dans des laboratoires de recherche, des unités d’exploration fonctionnelles, des centres d’entraînement, ainsi que par des équipes nationales de ski, des équipes cyclistes professionnelles ou des clubs d’aviron.
Images de chambre et tentes à hypoxie
Source : google image
Graphique représentant la viscosité relative, la viscosité du sang par rapport au pourcentage d'hématocrite
Source : Santé au quotidien
Graphique représentant la viscosité relative, la viscosité du sang par rapport au pourcentage d'hématocrite
Source: google image